La mise au travail du jeune dans un organisme permet d’atteindre certains objectifs définis :
Insertion sociale,
Adoption de comportements adéquats,
Idée de réparation symbolique,
Gestion de contraintes et restructuration d’un mode de vie au quotidien,
Instauration d’un nouveau type de relation dans le cadre du travail,
Etc…
La seule mise au travail ne suffit pas à atteindre l’ensemble des objectifs. C’est pourquoi un travail d’accompagnement social au travers d’entretiens et d’éventuelles démarches reste essentiel. Les entretiens font donc partie intégrante du nombre d’heures imposé par le Juge de la Jeunesse ou le Tribunal de la Jeunesse. Un minimum de quatre heures d’entretien sera prévu pour toute mesure de prestation, qu’elle soit prononcée par ordonnance ou par jugement.
L’étalement de la prestation dans le temps permet :
D’entamer un processus de confiance entre les intervenants et le jeune et éventuellement la famille,
De planifier les entretiens et d’approcher la situation dans sa globalité,
Evaluer les capacités du jeune à respecter un cadre précis à long terme.
Les entretiens réguliers :
Permettent avec le mineur d’opter pour un organisme adéquat mettant ainsi en exergue ses qualités et ses faiblesses,
Permettent de renforcer l’aspect éducatif de la mesure. Ils constituent un lieu privilégié pour que le jeune puisse exprimer son vécu et pour aborder les différentes problématiques,
Au travers de ceux-ci, le service apporte son concours et son soutien dans les tentatives que le jeune met en place pour résoudre ses difficultés,
Ils permettent d’envisager avec le jeune la globalité de sa situation,
Amènent l’intervenant à évaluer la capacité d’adaptation du jeune au sein d’un cadre de travail.
Une ou plusieurs rencontres avec la famille permettent de sensibiliser celle-ci aux difficultés rencontrées par le jeune et, éventuellement, de la (re)mobiliser dans la recherche de solutions.
Le contenu de ces entretiens est confidentiel. Ce contexte permet au jeune de tisser un éventuel lien de confiance avec l’intervenant. Notons toutefois que certains éléments en lien direct avec la prestation-même sont communiqués au mandant par le biais de rapports réguliers.
L’utilisation d’outils pédagogiques variés (supports vidéo, Test Heimler, jeux de rôles…) permet d’entamer une réflexion avec le mineur sur différents aspects de sa situation.
Les réunions d’équipe, rassemblant les membres du personnel aux formations différentes (assistants sociaux, criminologues, psychologue) permettent d’envisager les différentes problématiques rencontrées sous des angles de vue divers.
Afin de préserver le caractère
éducatif de la mesure, l'ASBL Pep's préconise aux mandants de ne pas ordonner des prestations qui seraient inférieures à 30 heures. Toutefois, afin de respecter le cadre légal, le Pep's
s'engage à organiser moins de 30 heures de prestation d'intérêt général si la demande lui en est faite dans le cadre de la phase d'investigation.
De même, lorsque la mesure est prononcée dans le cadre d’un jugement au Tribunal de la Jeunesse, nous recommandons que le nombre d’heures à prester soit compris entre 30 et 150 heures.
Suite à la décision du Juge ou du Tribunal de la Jeunesse, une première rencontre avec le mineur et ses civilement responsables est fixée au service.
Le but de cet entretien est de :
Définir le rôle et les attributions des différents acteurs intervenant dans la mesure (Parquet, Juge, Tribunal de la Jeunesse, mineur, parents, organisme),
Spécifier notre rôle et notre mission d’aide tout au long de notre intervention,
Clarifier l’organisation de la mesure, son cadre et les conditions dans lesquelles elle se déroule,
Déterminer les disponibilités en temps et en moyens de déplacement du mineur, ainsi que ses aptitudes face au travail.
Le mineur exécutera ses heures de prestation durant ses temps de loisirs. L’horaire de travail sera donc convenu en fonction de sa scolarité et de son programme occupationnel habituel (activités sportives structurées par exemple).
L’intervenant social présente le jeune au responsable de l’organisme. Ensemble, ils négocient les futures tâches et l’horaire de travail.
Un entretien a lieu après la première prestation. Il permet d’effectuer un premier bilan. D’autres entrevues sont régulièrement programmées au service afin de suivre l’évolution de la prestation et de renforcer le travail pédagogique.
Des évaluations avec le responsable de l’organisme sont également organisées.
En fin de prestation, une rencontre avec le magistrat permet d’évaluer le déroulement de la mesure.
Le Pep’s dispose d’un large éventail d’organismes ressources répartis, non seulement sur l’arrondissement judiciaire de Huy, mais également sur Waremme, Aywaille, Liège,...
Ces organismes sont des services publics, d’intérêt public, ou des A.S.B.L.
En principe, le mineur est présenté comme stagiaire au personnel du service. Le responsable de l’organisme partage un minimum d’informations confidentielles, ceci afin de lui permettre d’engager sa responsabilité en connaissance de cause.
L’expérience de travail offerte au mineur doit être réelle. De plus, les personnes avec lesquelles il est amené à travailler ne sont en aucune manière investies d’une mission éducative.
Le Pep’s dispose d’une assurance destinée à couvrir les mineurs durant la réalisation des prestations.